La Commission européenne envisage de retirer l’interdiction du pétrole russe de la dernière série de sanctions en raison de l’opposition de Budapest.
Bruxelles pourrait mettre en veilleuse son projet d’embargo sur les importations de pétrole russe, dans un contexte de tensions croissantes liées aux tentatives de l’Union européenne de déployer un sixième train de sanctions économiques contre Moscou.
La Hongrie a refusé de soutenir de nouvelles mesures contre le secteur énergétique russe, ce qui a empêché l’Union européenne de cibler davantage d’oligarques et de banques afin d’accroître la pression sur le Kremlin à la suite de son invasion de l’Ukraine.
Des sources diplomatiques ont déclaré au Telegraph que la Commission européenne envisageait d’exclure l’interdiction proposée sur le pétrole russe afin de surmonter l’opposition de Budapest à l’ensemble des sanctions.
Mais les États membres belliqueux ont désormais prévenu qu’ils opposeraient leur veto au paquet si les eurocrates proposaient de diluer davantage les sanctions.
Maintien des sanctions
« Nous n’accepterons pas d’affaiblir davantage les sanctions, ni d’effectuer des paiements injustifiés pour les bloqueurs de sanctions », a déclaré un ambassadeur de l’UE.
« Nous subissons une pression politique et morale pour imposer des sanctions contre la Russie, car c’est le seul moyen d’arrêter efficacement la machine de guerre de Poutine. »
La Hongrie est considérée comme le dernier obstacle à la tentative de l’Union européenne d’interdire les importations de pétrole russe d’ici à la fin de l’année.
Selon les plans de la Commission, les pays de l’UE devraient cesser progressivement de s’approvisionner en pétrole brut dans les six mois, et en produits raffinés d’ici à la fin de l’année.
Après d’importantes protestations, la Hongrie et la Slovaquie, pays enclavés qui dépendent des livraisons de la Russie par oléoducs, se sont vu offrir jusqu’à la fin de 2024 pour effectuer la transition, tandis que la République tchèque avait jusqu’à juin de la même année pour se mettre en conformité.
La République tchèque a quant à elle jusqu’au mois de juin de la même année pour s’y conformer. Une autre concession envisagée consisterait à donner à Budapest des centaines de millions d’euros provenant du budget de l’Union européenne afin d’accélérer la transition vers le pétrole russe.