Le Caucase

Turkménistan : malgré la prohibition de certains soins, les salons de beauté font de la résistance

interdiction

De nombreux salons de beauté au Turkménistan défient l’interdiction par le gouvernement autoritaire de certains accessoires de mode – tels que les faux cils et les ongles en acrylique – et continuent de proposer « secrètement » des services interdits à des clients de confiance, selon un habitant d’Achgabat.

Des soins et produits de beauté proposés sous le manteau

Sur le papier, la plupart des salons de beauté et des coiffeurs pour femmes ne proposent que des services limités, comme la coupe des cheveux et de simples manucures et pédicures, qui ne sont pas couverts par l’interdiction.

Mais pour leurs clients fidèles, de nombreux salons continuent de proposer toute leur gamme de produits et de services à huis clos, ont déclaré à RFE/RL de nombreux clients et propriétaires de salons sous couvert d’anonymat.

Craignant des descentes de police aléatoires dans les salons, certaines esthéticiennes ont même commencé à accepter des clients à leur domicile ou à celui de leurs clients, ont-ils ajouté.

Depuis avril, le Turkménistan interdit effectivement aux femmes de porter du maquillage « excessif », des vêtements moulants, des faux ongles et des cils dans le cadre d’un ensemble plus large de restrictions des libertés des femmes.

Le microbillage des sourcils, très populaire chez les femmes turkmènes, a également été interdit.

Les autorités de ce pays à majorité musulmane ont toujours encouragé les femmes à porter des vêtements traditionnels, évitant à la fois les tenues de style occidental et le hijab islamique.

Les femmes ont également reçu l’ordre de ne pas se teindre ou se décolorer les cheveux, de ne pas se faire injecter du Botox et de ne pas améliorer leur poitrine ou leurs lèvres.

L’interdiction n’a fait l’objet d’aucune annonce ou explication officielle et est appliquée par les forces de l’ordre et les employeurs des femmes.

Des centaines de femmes ont été arrêtées par la police parce qu’elles étaient soupçonnées d’avoir des produits de comblement des lèvres ou des faux cils. On estime que des dizaines de femmes ont perdu leur emploi au sein de la compagnie aérienne nationale et des services ferroviaires pour avoir prétendument porté des implants mammaires et/ou des produits de comblement des lèvres.