À la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, le transport de marchandises entre la Chine et l’Europe se déplace vers le sud, mais les infrastructures dans le Caucase sont encore relativement peu développées.
Des infrastructures en développement
Le transport de marchandises entre l’Europe et l’Asie via le Caucase connaît une croissance considérable, car les expéditeurs internationaux cherchent à éviter la Russie et s’empressent de mettre en place de nouvelles routes de transit.
Le transbordement de marchandises à travers l’Asie centrale et le Caucase sera multiplié par six en 2022 par rapport à l’année précédente, pour atteindre 3,2 millions de tonnes métriques, selon les estimations d’une association composée des principales sociétés publiques de transport de la région. « Cela est dû à la forte augmentation de la demande pour la […] route dans le contexte des récents événements qui se déroulent dans le monde », écrit l’Association de la route internationale de transport transcaspienne (TITR) dans un communiqué de presse du 10 mai.
Les chemins de fer russes, qui avaient joué un rôle majeur dans le transport de marchandises Chine-Europe, sont tombés sous le coup de sanctions américaines et européennes. En plus des sanctions qui rendent difficile la collaboration avec les entreprises russes, les expéditeurs internationaux ne sont pas certains de la viabilité actuelle de cette route. D’autres disent avoir décidé d’abandonner cette route pour des raisons éthiques liées à l’agression russe contre l’Ukraine.
En réaction, plusieurs chargeurs internationaux ont annoncé ces derniers mois de nouvelles initiatives visant à rediriger le transit vers le sud.
La compagnie maritime danoise Maersk a lancé en avril un service ferroviaire rénové à travers le « corridor du milieu », comme on appelle souvent la route Asie centrale-Caucase. Elle a déclaré que cette route avait été lancée « en réponse aux besoins en constante évolution de la chaîne d’approvisionnement des clients dans la période extraordinaire actuelle ».