Lego, le géant danois de la fabrication de jouets, a déclaré qu’il cesserait ses activités en Russie pour une durée indéterminée en raison des « perturbations importantes et continues ».
De nombreuses entreprises ont déjà quitté la Russie
L’entreprise a cessé de livrer des produits en Russie en mars à la suite de l’invasion de l’Ukraine, mais ses magasins sont restés ouverts alors que la plupart des détaillants concurrents se sont retirés.
Lego a déclaré qu’il mettrait désormais fin à son partenariat avec Inventive Retail Group, qui gère 81 magasins pour le compte de Lego.
Elle n’a pas mentionné l’invasion de l’Ukraine par la Russie pour justifier son retrait du pays.
Une porte-parole de Lego a déclaré : « Lorsque le groupe Lego a cessé ses expéditions vers la Russie début mars, nous avons également cessé toute activité commerciale et mis presque tous nos employés en congé prolongé. »
La société a déclaré qu’elle supprimait la majeure partie de son équipe basée à Moscou et a « fourni à 70 employés des enveloppes financières pour les soutenir dans leur recherche de nouvelles opportunités ».
Lego fait partie de la poignée de marques occidentales qui sont restées en Russie après que d’autres grandes entreprises ont fermé leurs sites à la suite de l’attaque du Kremlin contre l’Ukraine, lancée le 24 février.
Certaines entreprises vendaient leurs produits par l’intermédiaire de franchisés en Russie et ont dû dénouer des partenariats complexes avec des entreprises tierces. McDonald’s a annoncé en mai qu’elle allait fermer ses sites en Russie, qui ont ensuite été vendus à une entreprise locale. Les restaurants ont été « désarçonnés » et rebaptisés « Tasty and that’s it ».
Contrairement à un certain nombre d’entreprises qui ont condamné la Russie, Lego a décidé de ne pas commenter directement les actions du pays. En mars, Lego a déclaré : « Nos pensées vont vers tous les enfants et les familles qui souffrent à cause de la guerre en Ukraine ».
Il y a quelques années, l’entreprise danoise a provoqué un tollé lorsqu’il est apparu qu’elle avait refusé de vendre une commande en gros de ses briques en plastique à l’artiste chinois Ai Weiwei.
Ai Weiwei avait utilisé Lego pour créer des portraits de personnalités dissidentes emprisonnées ou exilées, comme Nelson Mandela, aux États-Unis, et avait prévu une exposition similaire en Australie. Cependant, il a déclaré que Lego avait indiqué au musée de Melbourne que ses briques ne pouvaient pas être utilisées pour des œuvres contenant « des déclarations politiques, religieuses, racistes, obscènes ou diffamatoires ».
Cette décision a été largement condamnée et Lego a fini par modifier sa politique.
