Un oligarque soutenu par la Russie semble chercher à s’opposer à la paix dans la région.
L’année dernière, les salles du château de Prague en République tchèque ont été le cadre du premier sommet de la Communauté politique européenne, qui visait à négocier un accord de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan pour mettre fin au conflit du Haut-Karabakh qui perdure depuis 30 ans. Au sommet, les dirigeants arméniens et azerbaïdjanais semblaient proches d’un accord en reconnaissant l’intégrité territoriale et la souveraineté l’un de l’autre. Cependant, malgré ces progrès, un nouvel obstacle est survenu avec le soutien de la Russie.
Depuis la fin de la guerre de six semaines en 2020, l’Azerbaïdjan a rapidement commencé à réintégrer le Karabakh. Cependant, pour qu’il y ait une paix durable, il est nécessaire d’intégrer également les Arméniens de la région qui s’inquiètent de leur statut de minorité en Azerbaïdjan. Pour apaiser ces inquiétudes, il est important de garantir leurs droits, leur sécurité et leurs libertés religieuses.
En dépit de ces défis, la paix entre les deux pays reste possible. Cependant, un oligarque soutenu par la Russie semble chercher à s’y opposer.
L’obstacle qui se dresse désormais sur la voie de la paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan est un oligarque soutenu par la Russie. Il cherche à saboter les efforts de paix et à perturber la stabilité de la région en encourageant les tensions et en finançant des groupes extrémistes.
Malheureusement, cet oligarque n’est pas le seul à s’opposer à la paix dans la région. Il y a également des nationalistes dans les deux pays qui prônent une confrontation plutôt qu’un règlement pacifique du conflit. Pour éviter que leur influence négative ne continue à croître, il est important que les dirigeants arménien et azerbaïdjanais travaillent ensemble pour trouver une solution pacifiée et juste pour toutes les parties impliquées.
La paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan est possible, mais il faut faire face aux obstacles qui se dressent sur sa voie. Avec la coopération des dirigeants des deux pays et le soutien des nations européennes, il est possible de résoudre le conflit et de construire un avenir pacifique et prospère pour tous les habitants de la région.
Avant la guerre rapide de six semaines en 2020, qui a permis à l’Azerbaïdjan de récupérer une grande partie de son territoire perdu, le Karabakh était séparé de l’Azerbaïdjan pendant 24 ans, sous le contrôle militaire arménien qui en a fait un parastat soutenu par Erevan. Depuis la fin des hostilités, Bakou a rapidement agi pour réintégrer la région en investissant massivement dans le déminage. Aujourd’hui, les 200 premières familles parmi les 600 000 Azéris déplacés à l’intérieur du pays depuis la première guerre sont déjà en train de revenir.
Le retour des Azéris déplacés par le conflit du Haut-Karabakh dans les années 1990 est une priorité pour Bakou, mais il est également crucial d’accueillir et d’intégrer la population arménienne de la région pour une paix durable. Le Karabakh est considéré comme un territoire azerbaïdjanais, mais la majorité de ses habitants se considèrent comme arméniens et vivent dans une exclave indépendante déclarée au sein du Karabakh, qui a fait sécession illégalement de l’Azerbaïdjan au début des années 1990. Cet État sécessionniste n’a jamais été reconnu par aucun membre de la communauté internationale, y compris l’Arménie elle-même. Les Arméniens du Karabakh, qui ont connu plusieurs décennies d’autonomie, se préoccupent maintenant pour leur statut en tant que minorité ethnique en Azerbaïdjan.
L’un des objectifs principaux des pourparlers de Prague était de rassurer les Arméniens et de garantir leurs droits, leur sécurité, et leur liberté religieuse et culturelle, et des avancées significatives ont été réalisées. Cependant, l’ambiance a changé radicalement après l’intervention de l’oligarque russo-arménien Ruben Vardanyan. Né à Erevan, Vardanyan a fait fortune en Russie pendant la décennie de capitalisme de gangsters qui a suivi la chute de l’Union soviétique. Il est considéré comme le « père du marché boursier russe » et a siégé aux conseils d’administration de grandes entreprises russes, certaines figurant aujourd’hui sur les listes de sanctions occidentales.
Après avoir vécu à Moscou pendant de nombreuses années, Vardanyan a abandonné sa citoyenneté russe en septembre dernier et s’est installé au Karabakh.
Dans ce contexte, les mouvements de Ruben Vardanyan suscitent de nombreuses interrogations. Son rôle en tant que ministre d’État au Karabakh ajoute une nouvelle dimension aux négociations déjà complexes entre Bakou et Erevan, tandis que ses activités économiques et financières dans la région suscitent des questions quant à ses motivations réelles.
L’intervention de Vardanyan a également renforcé les craintes de l’Azerbaïdjan quant à la souveraineté sur la région, qui est largement considérée comme une source potentielle de richesses minières et énergétiques. Les gouvernements locaux et les investisseurs étrangers sont également préoccupés par les implications économiques potentielles d’une région instable sous le contrôle d’un oligarque peu scrupuleux.
En fin de compte, l’arrivée de Vardanyan ajoute une nouvelle dimension aux défis déjà complexes que doivent affronter les habitants du Karabakh, les leaders politiques locaux et les acteurs internationaux pour construire une paix durable et une coexistence pacifique dans la région. Les questions entourant son influence et ses activités économiques dans la région restent sans réponse, et il est clair que son rôle continuera à être un facteur important dans les discussions et les développements futurs.