La Russie reproche aux États-Unis et à l’Union européenne de nuire à la sécurité régionale dans le Caucase du Sud, en s’impliquant de plus en plus dans le processus de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Intervention occidentale et perte d’influence russe
Alors que la Russie est en proie à la guerre en Ukraine et à la confrontation avec l’Occident, elle semble perdre son influence traditionnelle dans la région du Caucase. Les États-Unis et l’UE ont pris le rôle principal dans les pourparlers de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, ennemis jurés ayant combattu deux guerres pour la région à majorité arménienne du Nagorno-Karabakh en Azerbaïdjan.
Accusations russes contre l’Occident
Lors d’une conférence de presse à Moscou avec son homologue arménien, Ararat Mirzoyan, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a critiqué Bruxelles et Washington pour avoir « imposé leur supervision » sur les pourparlers de paix entre Erevan et Bakou. Il a accusé l’Occident de « tentatives flagrantes… de saper l’architecture de sécurité de la région ».
Médiations occidentales et tensions régionales
Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian et le président azerbaïdjanais Ilham Aliyev ont tenu plusieurs séries de pourparlers de paix sous la médiation de Bruxelles et Washington. Le 20 février, l’UE a déployé une mission de surveillance élargie à la frontière volatile entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan.
Les propos de M. Lavrov interviennent quelques jours après que Pachinian ait exprimé ses plaintes concernant des « problèmes » avec les forces de maintien de la paix russes au Karabakh auprès du président russe Vladimir Poutine, mettant en garde contre une escalade dans cette région instable du Caucase.
Frustration arménienne face à l’inaction russe
L’Arménie, qui compte sur la Russie comme garant de sa sécurité, est de plus en plus frustrée par l’incapacité du Kremlin à empêcher le blocus de plusieurs mois de Bakou sur l’unique lien terrestre entre le Karabakh et l’Arménie. Erevan affirme que ce blocus entraîne une crise humanitaire et vise à chasser les Arméniens du Karabakh, ce que Bakou nie.
Tensions entre la Russie et l’Arménie
Les remarques de M. Lavrov interviennent quelques jours après que le Premier ministre arménien Nikol Pashinyan ait déclaré avoir exprimé au président russe Vladimir Poutine ses préoccupations concernant des « problèmes » avec les forces de maintien de la paix russes au Karabakh, mettant en garde contre une escalade dans la région instable du Caucase. L’Arménie, qui compte sur la Russie comme garant de sa sécurité, est de plus en plus frustrée par l’incapacité du Kremlin à empêcher le blocus de plusieurs mois par Bakou du seul lien terrestre entre le Karabakh et l’Arménie.