La pollution plastique est un sujet brûlant qui touche à la fois notre environnement et notre santé. L’affirmation selon laquelle nous ingérerions chaque semaine l’équivalent d’une carte bancaire en plastique a fait le tour du monde, suscitant de vives réactions. Mais qu’en est-il vraiment ? Cet article se propose de faire le point sur cette affirmation et d’analyser les données disponibles sur la présence des microplastiques dans notre quotidien.
La vérité sur les microplastiques : démêlons le vrai du faux
Qu’est-ce que les microplastiques ?
Dans notre environnement, il existe une catégorie de polluants dont on parle moins souvent mais qui n’en reste pas moins dangereuse: les microplastiques. Ce sont des particules de plastique inférieures à 5mm qui proviennent de la dégradation des déchets plastiques par les éléments naturels tels que le vent, le soleil ou l’eau. Ces particules ont la particularité d’être tellement petites qu’elles peuvent être ingérées par les animaux marins, entrant ainsi dans notre chaîne alimentaire.
L’omniprésence des microplastiques
Nous sommes entourés de plastique. De nos emballages alimentaires à nos vêtements en passant par nos cosmétiques, il est quasiment impossible d’échapper aux produits contenant du plastique. Par conséquent, il semble logique que nous soyons exposés à ces microplastiques quotidiennement. Pourtant, jusqu’à récemment, peu d’études se sont penchées sur la quantité de microplastiques que nous ingérons effectivement.
Une estimation choc
En 2019, une étude australienne a fait grand bruit en estimant qu’un adulte pourrait ingérer entre 12 000 et 193 000 microplastiques par an, soit environ l’équivalent d’une carte de crédit chaque semaine. Une affirmation qui a fait les gros titres mais qui reste à prendre avec précaution.
Après cette première mise au point nécessaire pour comprendre le contexte du débat autour des microplastiques, il est temps d’analyser plus en détail l’étude qui est à l’origine de cette affirmation.
Origine de l’affirmation choc : une analyse critique
Le rapport controversé du WWF
L’affirmation selon laquelle nous ingérerions l’équivalent d’une carte bancaire en plastique chaque semaine provient d’un rapport commandé par le WWF et réalisé par des chercheurs de l’Université de Newcastle en Australie. Ce rapport a suscité un vif débat dans la communauté scientifique, certains remettant en question sa méthodologie et ses conclusions.
Les limites de l’étude
Plusieurs critiques ont été formulées à l’encontre du rapport du WWF. La principale concerne la méthodologie utilisée pour estimer notre ingestion hebdomadaire de plastique. Certains scientifiques estiment que cette dernière ne prend pas suffisamment en compte la diversité et l’exhaustivité des sources de microplastiques. De plus, l’étude se base sur des suppositions plutôt que sur des mesures concrètes.
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L’importance de la rigueur scientifique
Même si le rapport du WWF a le mérite de souligner un problème environnemental majeur, il est essentiel que les débats autour des microplastiques reposent sur des données fiables et scientifiquement validées. Sans cela, il devient difficile pour le public et les décideurs d’appréhender correctement l’ampleur du problème.
Maintenant que nous avons examiné les critiques formulées à l’encontre de l’affirmation selon laquelle nous ingérerions chaque semaine l’équivalent d’une carte bancaire en plastique, il est temps d’explorer plus en profondeur notre exposition quotidienne à ces microplastiques.
Les réalités de l’exposition aux microplastiques dans notre quotidien
Nos aliments : une source majeure d’exposition
Une grande partie des microplastiques que nous ingérons proviennent de nos aliments. Certains aliments sont particulièrement concernés comme les fruits de mer, le sel, la bière ou encore l’eau (du robinet ou en bouteille). En effet, tous ces produits peuvent contenir des microplastiques à cause de la pollution environnante.
L’eau : un vecteur important
L’eau est un vecteur important de microplastiques. Que ce soit l’eau du robinet ou l’eau en bouteille, toutes deux peuvent contenir des particules de plastique. D’après l’étude australienne citée précédemment, l’eau en bouteille contiendrait dix fois plus de microplastiques que celle du robinet. Une donnée à prendre en compte dans nos habitudes de consommation.
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Microplastiques dans nos cosmétiques
Nos produits cosmétiques sont également une source non négligeable de microplastiques. Gels douche, shampoings, dentifrices… De nombreux produits contiennent des microbilles de plastique qui, une fois rincées, se retrouvent dans nos eaux et finissent par intégrer notre chaîne alimentaire.
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Conséquences pour la santé : entre inconnues et recherches en cours
L’impact encore mal connu
Si les effets environnementaux des plastiques sont bien documentés et indéniables, l’impact sur la santé humaine reste encore largement méconnu. En effet, nous savons que nous ingérons des microplastiques, mais nous ne savons pas encore précisément quelles conséquences cela peut avoir sur notre organisme.
Des recherches en cours
L’ingestion de microplastiques est un phénomène relativement récent et les études scientifiques à ce sujet sont toujours en cours. Les chercheurs s’intéressent notamment aux effets potentiels des microplastiques sur le système digestif, le système hormonal ou encore le système immunitaire.
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La précaution : un principe essentiel
Face à l’incertitude qui règne autour des effets des microplastiques sur la santé, il est essentiel de respecter le principe de précaution. Cela signifie qu’il est dans notre intérêt d’éviter autant que possible l’exposition à ces particules, même si nous ne connaissons pas encore toutes leurs conséquences.
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Nous voilà donc au terme de notre exploration du sujet des microplastiques. Si beaucoup d’inconnues demeurent, une chose est certaine : nous sommes tous exposés à ces petites particules de plastique. Elles sont partout autour de nous et en nous. Face à cette réalité, il importe que la recherche continue pour mieux comprendre l’impact des microplastiques sur notre santé et notre environnement. En attendant, chaque geste compte pour limiter notre exposition et réduire la pollution plastique : choisissons des produits moins emballés, optons pour l’eau du robinet filtrée, privilégions les cosmétiques sans microbilles de plastique… Autant de petits pas qui, mis bout à bout, contribueront à préserver notre planète et notre santé.
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